2015

Géométrie, brume & lumière.

Des axes s’échauffent,
Des géométries prennent feux,
De la lumière s’étouffe
Et des mouvements entre en résonance.

Viens avec nous être indécent dans l’incandescence. @PoissyRiot @4Juillet2015

Triptyque : Perversion (L’Origine du monde)

Un dimanche 10 mai teinté de répression, j’ai présenté le tryptique Perversion (L’Origine du monde) #001, composé de Perversion (-128,-158,L’Origine du monde), Perversion (-23,-77,L’Origine du monde) & Perversion (6,125,L’Origine du monde). Trois tableaux de glitch de l’Origine du monde de Gustave Courbet, en triptyque devant une toile du graffeur Bebar, pour l’exposition Culture de Paix à Vitry-sur-seine.

La liberté d’expression n’est elle pas la liberté d’utiliser et de modifier nos chefs d’œuvres à notre guise? Le droit d’auteur ne serait il pas une barrière à la liberté d’expression, sachant que toutes œuvre est issue, inspiré ou au moins influencé par l’histoire de l’Art? La véritable paix ne serait elle pas de laisser vivre toutes formes d’Art, de folie, de jugement et d’opinion? Au lieu d’être un moment d’inactivité sans danger, ne serait elle pas plutôt ce moment d’émulsion, voir même de conflits, mais d’échange, où toutes les formes d’expressions ou de réappropriation sont autorisées dans un monde qui l’entend, le voit, l’écoute et le regarde?

L’idée étant de remettre au goût du jour une peinture de Gustave Courbet au travers d’un traitement numérique, soit la série perversion, un programme qui génère des erreurs dans des images, tel le plus simple des chiffrement en intervertissant deux données (bytes) tout le long d’un fichier d’image Jpeg. Comme pour réactualiser des questionnement toujours contemporain d’un pilier de l’histoire de l’Art dans notre sphère numérique.

S’en dégage une esthétique onirique mystérieuse, mi chaotique, mi épurée, dans laquelle on peut farfouiller, explorer, rechercher ou simplement admirer son abstraction.

La force de cette nouvelle représentation étant la manière de modifier et cacher l’image réaliste et figurative de son modèle original, comme un contre pied de cette importance de l’image et de son discours évident, comme une manière de pousser le spectateur à aller chercher son intérêt propre, son imagerie propre, et laisser divaguer son imagination dans cette nouvelle représentation devenue semi-abstraite, ouvrant la porte à des interprétations inattendues.

A l’heure où nos données personnelles sur le réseau sont mises à mal jusque dans notre intimité, autorisons nous à torturer librement du bytes en pagaille à grands coups de randomisation dans du Chef-d’œuvre de poids, afin d’illustrer librement le bordel du flux sensible qui nous entoure dans toute sa complexité à l’époque du partage universelle et de la réappropriation généralisée.

Cette démarche de destruction aléatoire, non maitrisée, est une métaphore de la perte, de la réutilisation et de l’évolution de nos données personnelles et parfois intime dans le monde numérique contemporain qui nous échappe. Le monde numérique n’a pas de propriétaire.

PS : Désolé pour la qualité des photos et mon reflet dedans, j’ai pas réussis à faire mieux. Sinon ils existent toujours en vrai chez moi.

Hide [Gaïa] #003 partage son savoir.

 

Une nouvelle version de Hide [Gaïa] est actuellement présenté à la MJC Jean Roger Caussimon, à Tremblay en france. C’est accompagné d’un dossier pédagogique très intéressant sur l’erreur dans l’histoire de l’Art qui introduit au projet [Méta] morphoses,  un atelier avec une classe de 4e au collège René Descartes, pour mettre les mains dans la cambouis numérique.

Le dossier en parle bien mieux que moi :

« [Méta]morphoses est une aventure dans les correspondances entre image et langage. Une quête littéraire et picturale, qui vient connecter arts et sciences de la Renaissance aux pratiques numériques contemporaines. Après avoir découvert différents niveaux d’interprétation des tableaux, les élèves vont y mêler leur univers numérique. De l’abstraction du pixel aux arcanes du code informatique, les élèves vont être amenés à intervenir sur les différents modes de représentation d’une image numérique. Les réalisations des élèves seront imprimées et encadrées en « style renaissance » afin de faire l’objet d’une exposition et les images des différentes étapes seront animées afin de devenir un petit film d’animation présentant le projet »

Notre première rencontre a eu lieu avant-hier et il me semble qu’on est bien partis pour faire germer de belles choses.

À vite.

Dodécahèdron Stellaire

Sculpture en Acajou inscrite dans une sphère de 1 mètre de diamètre, composé de 30 segments de 948,9 mm et 20 mm par face.

Le Dodécahedron stellaire est un solide de Kepler-Poinsot, assemblage en volume de 12 pentagones, stellaire car chaque arête de pentagone est prolongé pour former une pyramide sur chaque face vers l’extérieur. Ici le squelette de cette forme est construit dans du massif d’acajou, en section losange afin de correspondre à chaque plans du solide.

Cet objet complexe, emboité à la manière d’un casse tête japonais, est à l’origine une exploration bilatéral entre les sciences brutes de géométrie dans l’espace et artisanales dans le savoir-faire techniques, mais malgré sa rigueur et sa régularité mathématique, l’objet prend toute sa profondeur dans le réel, dans la contemplation et dans son interaction avec l’espace l’environnant, on peut se perdre dans un enchevêtrement de lignes et de plans entremêlés, propageant son aura mystique et mystérieuse à travers ces ombres portées et les lieux étranges ou elle a pu s’exposer.

Un artefact ode à la technique dans toute ça profondeur et son immensité.

Et on s’y intéressait bien avant moi!

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